L’interview Kodd

L’interview Kodd

“L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme” écrivait Malraux, célèbre MC de la littérature hexagonale. Il avait raison. Et c’est exactement ce que compte accomplir Urban Capsule. À l’occasion du vernissage de l’ouverture d’Urban Capsule le 17 mai dernier, nous avons pu échanger avec Alexandre Ivanov, le cerveau de ce projet ambitieux. Découvrez ce concept inédit à travers notre échange avec le fondateur d’Urban Capsule sans plus attendre.

KODD MAGAZINE: Parlez-nous de vous et de votre parcours.

URBAN CAPSULE: J’ai 33 ans, je suis marié avec une femme géniale et nous avons un petit garçon qui est une merveille !!! C’est d’ailleurs à ma femme que nous devons le nom d’Urban Capsule ! Je suis un entrepreneur qui évolue depuis maintenant 6 ans dans le monde du financement pour les entreprises. Avant cela, j’ai exercé pleins de métiers différents, vendeur de PAT, agent immobilier, etc…

KM: Quel est le concept d’Urban Capsule ?

UC: Le concept d’Urban Capsule est de faire de la promotion et du financement de Street Art. La promotion nous permet de mettre en avant les artistes et leurs œuvres, faire connaître les différentes techniques ainsi que les différents supports sur lesquels les artistes produisent leurs œuvres (acrylique, aérosol, collage, pochoirs, toile, mosaïque, cartons, etc…). L’outil financier permet aux entreprises de disposer d’œuvres au sein de leurs locaux à travers un contrat de location. En fin de contrat, une option d’achat peut être levée. Cet outil financier permet également à l’entreprise de bénéficier d’avantages fiscaux.
L’idée générale est d’être le trait d’union entre le Street Art et le monde de l’entreprise

 

KM: Nous avons pu voir que la sélection de vos oeuvres souhaite bouleverser l’Art. Comment vous ai venu cette initiative ?

UC: Je ne pense pas que nos oeuvres bouleversent cet art, l’idée est plutôt de bouleverser les habitudes de nos clients qui sont des entreprises et qui ne vont pas forcément naturellement vers le Street Art. Nous souhaitons le rendre accessible, qu’il se fasse une place dans les entreprises, mettre en avant des artistes qui eux-mêmes n’auraient pas imaginer que leurs oeuvres se retrouvent dans cet univers.

KM: Que représente le Street Art pour vous ?

UC: Toute forme d’expression artistique qui vient de la rue, depuis les grottes de Lascaux jusqu’aux façades d’immeubles d’aujourd’hui ! C’est la spontanéité , la revendication, c’est une formidable source d’énergie !

KM: Parlez-nous de la sélection des Artistes exposés actuellement.

UC: Tous les artistes exposés ont un univers qui leur est propre, un vécu Street Art et des techniques différentes. Nasty travaille, comme il le dit, sur la préservation du patrimoine en créant des oeuvres sur les faïences du métro parisien ou des plans de métro. Zenoy travaille sur l’incision à travers ses toiles qui sont une bouffée d’énergie pure. Pro176 sur la distorsion des personnages et objets et le résultat est hypnotisant. C215 crée des pochoirs d’une précision et d’une profondeur incroyable ! Eyone est très street et nous parle de son vécu à travers ses oeuvres… Il y a pleins d’artistes formidables à venir découvrir !

KM: Pourquoi avoir fait ce choix ?

UC: Nous avons essayé de créer un panel assez représentatif de toutes les techniques et supports. Le but était aussi de créer un univers très varié. Quand on se balade dans une ville, sur les murs, les arrêts de bus, les camions, on voit plein de choses différentes, c’est un peu ce que nous avons essayé de faire !

KM: Comment avez-vous pu rassembler autant d’artistes ?

UC: En allant les rencontrer pour leur parler du projet et de notre envie de les mettre en avant ! Nous avons eu la chance qu’ils adhérent tous au projet et nous accompagne dans cet évènnement. Je pense qu’ils ont ressenti la sincérité dans notre démarche de promouvoir le Street Art dans les entreprises par passion et non pas par opportunisme.

KM: Quelle est la suite pour Urban Capsule ?

UC: Nous travaillons déjà sur la programmation de notre prochain évènenement qui devrait avoir lieu fin septembre 2018, nous avons des propositions en France et à l’étranger pour la promotion du Street Art. En parallèle de cela, nous souhaitons inondés les entreprises de Street Art !

KM: Avez-vous un conseil pour les jeunes artistes ?

UC: De croire en eux, de toujours essayer de nouvelles techniques, de se nourrir de leur vécu et de la vie !

Propos recueillis par Angela Anz
Lien vers l’article original